Au cours du mois de mai, deux CE se sont tenus. Le premier en présence de Frédéric THOMAS, responsable de NIS France Belgique suite à l'annonce du regroupement entre Managed Services et SNS (voir encadré) afin de présenter une offre globale. La quintescence de son discours a été : « l'axe majeur de la création de NIS est la croissance. »

Cela passe par une première phase : « coordination entre les équipes commerciales, l'objectif est d'obtenir des succés commerciaux » et dans un second temps cela concernera l'intégration des opérations. Dans le court terme, il n'y aurait pas de changements du point de vue structurel et juridique mais « ce n'est pas quelque chose d'écrit dans la pierre. »

Le second CE avait pour objectif d'analyser les comptes 2001 et les perspectives 2002/2003 de SGS en présence de l'expert-comptable du CE.

Comme nous le savions déjà, les comptes 2001 ne sont pas bons. L'expert du Comité a rappelé que SGS souffre de divers maux depuis plusieurs années : SGS n'a pas la taille critique, SGS manque de dynamisme social, les changements d'organisation sans une volonté politique forte sont inefficaces, le groupe n'apporte pas sa contribution au développement de sa filiale.

Nous avons demandé un complément d'information sur les résultats de la division Production car les résultats sont incompréhensibles au regard des explications fournies.

Pour répondre aux demandes du groupe sur la « profitabilité » une légère croissance est un remède insuffisant d'autant que les perspectives de renégociation de contrats en 2003 ne se présentent pas sous les meilleurs auspices. Pourtant les potentialités existent, selon François Dufaux, président de Syntec Informatique dans 01 Informatique du 7 juin : l'infogérance représente le moteur de la croissance des services informatiques dans les prochaines années.

Ces dernières années, la direction disait être consciente du mauvais rapport entre le chiffre d'affaires et le carnet de commandes pourtant les résultats n'ont pas été au rendez-vous. Le seront-ils dans les mois à venir grâce à « l'agressivité » commerciale chère à Frédéric Thomas dans un contexte où les commerciaux du secteur sont déjà sur le pied de guerre ?

Sur l'organisation le Directeur général a précisé que l'activité d'infogérance dans le groupe ne se limitait pas à la seule activité de SGS en France que ce soit au niveau de la production ou de la maintenance applicative et qu'il y avait une réflexion sur ces sujets.

Au final cela fait beaucoup d'interrogations. La question du devenir de toute l'entreprise, la question du devenir de tous les salariés qu'ils soient SGS ou SNS reste posée dans les semaines et les mois à venir.

Il est hors de question pour nous que les salariés soient « les variables d'ajustement » (dans la langue de bois patronale) aussi la vigilance doit être de mise et nous devons nous préparer à nous mobiliser.