La formation professionnelle permanente est un droit fondamental pour le salarié, qui doit lui permettre d'accéder au savoir et à la culture, de valoriser sa connaissance personnelle, de consolider des acquis et de lui ouvrir l'accès à la promotion professionnelle.

Il est incontestable que la formation profite autant à l'entreprise qu'au salarié.

Elle permet de développer les qualités professionnelles de chacun, qui dépassent la seule valeur du diplôme obtenue pour s'enrichir au cours de sa vie des acquis professionnels.

Force est de constater que la formation professionnelle est dévoyée de ses objectifs pour n'être qu'un outil au service de la productivité immédiate, une marchandise au service de «l'employabilité »

En instaurant dans le groupe un seuil d'accueil à l'embauche de bac+5, abaissé à bac+2 pour SGO, la direction utilise la formation générale comme moyen de sélection sociale qui est perçue par un bon nombre de salariés comme un instrument d'exclusion.

Qui plus est, les moyens de formation continue tendent à se concentrer sur les salariés déjà bien insérés dans leurs qualifications et leur emploi, alors que ceux-ci devraient être le moyen de réparer les décalages de la formation initiale.

Ils disqualifient sur des critères subjectifs, les populations de salariés peu, ou moins, qualifiées qui n'ont pour seul horizon que la spirale des déqualifications, la précarisation et enfin l'exclusion.

Cette situation n'est pas inéluctable, il y a des correctifs qui doivent être apportés (voir à droite):

En replaçant la formation professionnelle dans son contexte initial, d'accès au savoir pour tous et d'une reconnaissance des compétences par la qualification. En instaurant, dés maintenant pour les populations les moins qualifiées, et les plus exposées, un droit de tirage du temps de formation équivalent à 1 mois, par an sur le temps de travail, réparti en formation générale et technique, ce qui correspond, pour nous, à la juste reconnaissance des privations que ces populations ont dû supporter durant des années.